samedi 3 avril 2010

Plein emploi : Constat.

3 - Quatre mirages.

L’incantation à laquelle on nous soumet - 1 point de croissance en plus conduise à 600000 emplois supplémentaires - est apparemment une évidence mathématique favorable. Elle comporte au moins quatre inconvénients majeurs

31 ) - La croissance suppose plus de volume, plus de chiffres d’affaire ( Nous les supposerons une fois pour toute rentables : des clients qui payent des marchandises utiles qui laissent une bonne marge ! ).
Evidemment on pense tout de suite aux chinois, aux indiens, aux habitants de continents émergeants ayant des besoins de produits manufacturés.
Eux en sens inverse pensent à se développer grâce à nos capacités d’achats jugées importantes. Un équilibre export-import serait déjà un bon point.
Une croissance durable grâce à eux fait partie des vœux pieux. C’est le pari qu’ils auront longtemps besoin de nous

32 ) - La croissance n’est pas synonyme de bien public. Ce qui est en production chez nous n’est pas forcément une panacée universelle :- Cultiver du blé pour obtenir des biocarburants …- vendre des sous marins, des armes… quand on se veut pacifique……- développer un tourisme de nababs, quand 10 % de notre population est en souffrance……produire des gadgets……peuvent nous faire sortir du raisonnable, nous faire rechercher, investir dans des activités qui accroissent notre dépendance, pas le bien être.

33 ) - La croissance est évaluée en moyenne générale, tous secteurs et tous bénéficiaires confondus.
Or 10 % de notre population est en déshérence, croissance très négative, 10 % de concitoyens ont une croissance exponentielle, 80 % ont une croissance d’entretien à niveau constant.
La moyenne peut être positive avec une forte augmentation des inégalités. C’est ce que nous avons vécu depuis la fin des années 70.

34 ) - Nos concitoyens en stand bail et bien sûr ceux en déshérence peuvent vivre mieux grâce à un effort intelligent de productivité générale, dans le cadre d’une organisation plus rationnelle de la vie.

Moins de transports, plus de confort des habitations, plus d’éducation en petits groupes, plus de culture, moins d’emballages, moins de déchets, plus de récupération de matières, plus de recherche appliquée, moins de réglementations, moins de pertes de temps dans les entreprises, plus de vie citoyenne et familiale……apporteront un complément de bien être individuel et collectif.

Il faut se débarrasser de ce concept généraliste, fumeux de croissance globale, d’autant plus qu’à l’échelle d’un pays, à fortiori, au niveau des continents, il n’est pas maitrisé par des pouvoirs politiques centralisés.
L’expression de développement durable est plus riche de sens, plus humaine et sociale que la croissance.
Encore faut-il constater que les objectifs et mesures de progrès sont rarement explicités. Un taux de chômage ne tiendra pas compte des emplois précaires, du stress au travail, des angoisses de réduction d’effectifs.

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